La pie

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La pie

 

Elle était tombée du nid la petite pie, déjà grande pourtant, avec de belles plumes, comment avait-elle fait ? Avait-elle raté son envol ? Elle était à terre, affolée, elle battait des ailes en piaillant. Sa mère se mit à tourner autour d’elle en lui répondant, mais elle, sautillait et battait des ailes en continuant à piailler…

Il paressait sur la terrasse au soleil, le chat. Allongé sur le côté, les pattes bien étendues, les yeux fermés.

Une oreille s’est dressée, puis la deuxième, les yeux se sont ouverts, lentement il a tourné la tête dans la direction du bruit. Il a froncé les sourcils… Non je ne l’ai pas vu ! Mais j’en suis sûre ! Comment ça il n’a pas de sourcils ? Mais si ! Et ça peut froncer les sourcils un chat quand c’est intrigué ! Bon, sourcils ou pas, il avait entendu et il lui avait fallu un moment pour comprendre, il ne faut pas oublier qu’il faisait la sieste ! Mais quand il a compris, il a ramené ses pattes vers son ventre, puis sous son ventre, il s’est soulevé à peine, a commencé sa progression ventre à terre, s’est rapproché et d’un coup s’est propulsé en avant vers l’oisillon.
Panique chez les oiseaux ! La petite pie s’égosillait en faisant des petits sauts en arrière, mais en zigzag, et la patte du chat ne l’a pas atteinte. La mère a alors foncé sur le matou, bec en avant. De la patte il a balayé l’air, puis a tenté, à nouveau, d’attraper sa proie qui piaillait de plus belle en reculant toujours d’un côté, de l’autre, tandis que la mère continuait d’attaquer.

Agacé, oui il était agacé, le chat, pas apeuré, qu’est-ce qu’elle croyait la pie ? Un chat ça n’a pas peur d’un oiseau ! Mais quand même, elle l’énervait ! Il lui lança des coups de pattes. Si elle continuait, c’est elle qu’il allait attraper. Et l’autre, le petit, sa proie, qui s’éloignait ! Il bondit à nouveau en avant mais déconcentré par le manège de l’adulte il rata encore son but !

C’est alors qu’il les vit, ils étaient cinq à lui foncer dessus, bec en avant en lançant des « croac, croac » à vous détruire les oreilles. Et pendant ce temps, il continuait à sautiller en arrière, le petit, et il s’enfonça sous les hortensias.

Le chat évalua rapidement la situation : impossible d’aller le déloger là-dedans.

Dédaigneusement il se retourna et repris le chemin de la terrasse, non sans donner quelques coups de pattes en l’air, il ne faudrait pas qu’ils croient des choses qui ne sont pas, ces oiseaux !


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